Capsules compatibles Nespresso®

Capsules à charger soi-même, distributeurs de boissons chaudes « écologiques » : le torréfacteur yonnais innove et diversifie ses activités. Indispensable dans un contexte économique plutôt corsé.

A-t-on besoin de George Clooney pour vendre des capsules de café ? À La Roche-sur-Yon, le directeur des Cafés Albert lance le pari inverse en proposant cette semaine les premiers paquets de capsules à charger soi-même. Les capsules sortent de ses locaux de la rue Jules-Verne, ceux-là mêmes où l'entreprise a été créée en 1948. « On a surtout besoin d'être moins cher en proposant un produit séduisant », calcule Matthieu Tougeron.Cet ancien de chez Nestlé prend un malin plaisir à vanter la taille de son entreprise de torréfaction : « Avec 17 salariés, nous nous adaptons très vite », assure-t-il. Une nécessité dans un contexte de concurrence et de hausse du cours du café. D'où l'idée de proposer de nouveaux produits : cette année, des capsules à remplir soi-même et des distributeurs de boissons chaudes « écologiques ».

La capsule faite maison

Voyons les capsules à remplir soi-même : « C'est un peu « fait-maison », c'est dans l'air du temps », espère Matthieu Tougeron. On remplit, on dévoile un ruban adhésif sur le bord, on colle le couvercle en aluminium et hop, on se fait un « expresso ». Elles sont en polypropylène, un matériau recyclable (1). Le rôle des salariés yonnais, c'est de réunir un paquet de 100 capsules vides achetées en Espagne (avec leurs couvercles en aluminium) et deux paquets de « Cafés Albert » de 250 g. Ils les glissent dans des packs imprimés à Nantes : ils sont destinés à rejoindre les rayons des grandes surfaces (2). Un choix très différent de Nespresso, qui ne vend qu'en boutique ou sur internet. Oui, mais en grandes surfaces, il y a déjà L'Or-maison du café... « On sera dix centimes moins cher avec un coût de 0,20 € le café », promet le chef de cette entreprise qui annonce un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros.

Histoire de ne pas mettre tous ses paquets dans le même panier, il propose aux entreprises des distributeurs de boissons « écologiques », mais uniquement en Vendée et dans les départements limitrophes, pour pouvoir assurer le réassort et le dépannage. Chargées en café estampillé « développement durable », ces machines permettent d'utiliser une tasse sans condamner l'utilisation du gobelet plastique. Celui-ci, tout comme les emballages de confiseries, peuvent être « jetés » dans une armoire de tri des déchets : c'est l'association d'insertion Trait d'union qui se charge de la collecte.

Une programmation permet de mettre la machine en veille pendant les heures de fermeture de l'entreprise. « Les entreprises peuvent valoriser ce choix dans leur bilan carbone », insiste Matthieu Tougeron. Il se veut confiant : « Nous cherchons un terrain pour agrandir nos locaux et nous allons embaucher une personne tous les trois mois, en priorité pour l'approvisionnement des machines. »

Claire HAUBRY. Ouest-France - Mercredi 8 décembre 2010

 


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